On parle d’instabilité rotulienne lorsqu’il y a eu plusieurs épisodes (plus de trois) de luxation vraie de la rotule (« déboitement »). Mais il existe parfois des épisodes de subluxation (sensation de rotule hypermobile qui se déplace vers l’extérieur du genou) avec des douleurs rotuliennes associées en cas d’anomalie anatomique de l’articulation fémoro-patellaire (entre la rotule et le fémur) qui sont assimilée à une instabilité de la rotule
L’instabilité rotulienne est la conséquence d’anomalie anatomique de l’articulation fémoro-patellaire telles que :
une rotule trop haute
une rotule trop latérale
une rotule basculée
une trochlée plate, peu creusée (partie du fémur en face de la rotule)
un éperon trochléen
4 facteurs favorisent l’instabilité rotulienne :
le sexe féminin
l’hyper-antéversion du col du fémur (le col du fémur « regarde » trop vers l’avant)
le recurvatum du genou (hyper-extension du genou)
le genu valgum (membres inférieurs en X)
Lorsqu’aucune anomalie anatomie n’est retrouvée, on parle de syndrome fémoro-patellaire et son traitement est uniquement médical
L’instabilité rotulienne peut se manifester par :
des épisodes de luxation vraie de la rotule (« déboitement »), notamment suite un traumatisme sportif
des épisodes de subluxation de la rotule
une sensation de blocage ou d’accrochage du genou
des douleurs
un gonflement du genou
une arthrose peut apparaître secondairement
Prise d’antalgiques, d’anti-inflammatoires
Séances de kinésithérapie
Port d’une genouillère avec évidemment rotulien pour la pratique du sport
Le traitement chirurgical est indiqué en cas d’échec ou de persistance des symptômes malgré le traitement médical
La réalisation d’un scanner des deux genoux est nécessaire avant l’intervention afin de mesurer comparativement la latéralisation de la rotule (mesure de la TAGT) et sa bascule latérale
Avant la consultation avec l’anesthésiste, il est nécessaire d’avoir :
consulté un cardiologue si vous avez plus de 50 ans
réalisé un bilan sanguin préopératoire
L’intervention est réalisée généralement sous anesthésie générale
Il est impératif d’arrêter de fumer et de perdre du poids en cas de surpoids
Elle se fait la veille de l’intervention. Pensez à apporter l’attelle qui vous a été prescrite en consultation
La sortie a lieu autour du 3e jour post-opératoire
En cas de rotule haute et/ou latérale :
La chirurgie consiste en une médialisation et, si nécessaire, un abaissement de la tubérosité tibiale antérieure (TTA) : le chirurgien crée une fracture contrôlée à la scie sur le tibia qui permet de médialiser la rotule en la faisant glisser vers l’intérieur. Cette fracture est fixée par deux vis. Dans le même temps, on sectionne l’aileron externe de la rotule (sorte de ligament entre la rotule et le fémur) qui permet un meilleur recentrage de celle-ci sur la trochlée. Photo 9 et 10 : médialisation de la TTA
Il est parfois nécessaire de retendre les muscles à la face interne de la rotule (plastie du vaste oblique médial)
En cas de rotule basculée :
Lorsque la rotule présente une importante bascule, on réalise une plastie du ligament fémoro-patellaire médial appelé MPFL.
Le Dr Brunet utilise le tendon du muscle droit interne, prélevé à la face interne du genou. Le tendon est fixé dans un tunnel creusé dans le condyle fémoral médial puis est passé dans un tunnel creusé à la face interne de la rotule. Il est ensuite suturé sur lui-même avec la tension nécessaire à lutter contre la bascule rotulienne.
Elles sont exceptionnelles
C’est une complication grave mais heureusement exceptionnelle.
Elle guérit généralement avec un simple lavage du genou et un traitement antibiotique prolongé.
Le risque d’infection est plus important en cas de diabète, de surpoids, de traitement par immunosuppresseurs, de tabagisme et de consommation excessive d’alcool.
Il est rarement nécessaire d’aller l’évacuer chirurgicalement.
C'est l'absence de consolidation de la tubérosité. Elle nécessite en générale une reprise chirurgicale.
Elle est possible lors d’un nouveau traumatisme
Elle peut survenir à moyen et à long terme lorsqu’il existe des lésions cartilagineuses associées (lien vers chapitre arthrose du genou ou arthrose fémoropatellaire)
Lever au fauteuil dès le lendemain
Marche avec appui complet sous couvert de deux béquilles et d’une attelle dès le lendemain
Prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires
Rééducation du genou immédiate, entre 0 et 90° de flexion
Sortie du service autour du 3e jour
Conduite automobile est possible à partir d’un mois et demi
Arrêt de travail prescrit en fonction de votre profession (de 3 semaines à 3 mois)
Vélo, natation : reprise à 1 mois et demi
Randonnées, golf, ski : reprise autour du 2e mois
Course : à partir du 3e mois
Reprise des autres sports à 6 mois
Une consultation de contrôle sera prévue un mois et demi après l’intervention, puis à 3, 6 et 12 mois